Nous devons à présent faire en sorte que les progrès des 30 prochaines années profitent à l’ensemble de la population mondiale, en nous assurant de bâtir un avenir commun.
Une nouvelle vision du monde fait son chemin, selon laquelle le renforcement des droits et du bien-être des individus consolide les droits et le bien-être collectifs, et inversement.
L’action collective constitue la seule voie possible face aux grands enjeux qui occupent la communauté internationale, qu’il s’agisse du changement climatique, de la diversité démographique croissante ou encore de la révolution numérique. En matière de santé sexuelle et reproductive aussi, il est essentiel de déployer des efforts collectifs visant à renforcer les droits individuels.
Nous savons désormais que la santé et les droits en matière de sexualité et de procréation sont des outils nécessaires à l’émancipation des femmes et des filles à grande échelle, en tant qu’actrices autonomes de l’économie.
« Si vous êtes venu·e·s pour m’aider, vous perdez votre temps. Mais si vous êtes venu·e·s parce que votre libération est indissociable de la mienne, alors, travaillons ensemble. »
— Lilla Watson, militante autochtone australienne, lors de la Conférence de la Décennie des Nations Unies pour la femme, organisée en 1985 à Nairobi.
Avant le tremblement de terre, le travail de santé sexuelle et reproductive avait quelque chose de l’ordre du mystère, c’était un peu tabou. Aujourd’hui, les hommes sont plus au fait de ces questions.
Ceylan Güzey, Türkiye Lire l'article
Les retombées économiques
Les investissements consentis en faveur des programmes de santé sexuelle et reproductive se traduisent par des progrès socio-économiques importants aux échelles individuelle, sociétale et nationale.
- De même, chaque dollar supplémentaire (par rapport aux montants actuels) consacré aux services contraceptifs pour les adolescents et adolescentes réduirait le coût de ces soins de 3,70 dollars.
- Les coûts induits par la violence au sein du couple représentent en moyenne 5 % du produit intérieur brut au niveau mondial, et 15 % en Afrique subsaharienne.
- D’après certaines estimations, chaque dollar investi dans la planification familiale produirait en définitive 60 à 100 dollars sous forme de croissance économique.
- Le manque de perspectives d’accès à l’éducation pour les filles du monde entier coûterait 15 000 à 30 000 milliards de dollars en perte de productivité et de revenus sur toute la durée de leur vie.
Ainsi, chaque dollar supplémentaire dépensé pour les services de contraception réduirait de 3 dollars le coût des soins liés à la grossesse et de la prise en charge des nouveau-nés
Comme je l’ai dit à plusieurs médecins : vous avez peut-être cinq ans d’expérience, mais j’en ai plus encore. J’accouchais les femmes alors que vous n’étiez même pas nés.
Francisca Córdoba, Colombie Lire l'article
L’albinisme étant un phénomène génétique, c’est également pour mes enfants que je me bats.
Maïmouna Déné, Burkina Faso/Côte d’Ivoire Lire l'article
Le manque de données
Depuis bien longtemps, de nombreux pays prétendent que certains sous-groupes de population n’existent tout simplement pas sur leur territoire. Cela peut s’entendre dans la mesure où la stigmatisation et la discrimination contraignent souvent les personnes qui en sont victimes à cacher leur identité, ce qui rend la collecte de données extrêmement complexe. Toutefois, d’autres raisons peuvent expliquer pourquoi certains pays ne collectent et ne publient pas de données désagrégées, notamment le coût, le manque de capacités, mais aussi les risques et le caractère sensible de certaines questions sur le plan politique.
Le choix de ne pas recueillir ces données peut témoigner d’une absence de volonté de comprendre et d’atteindre les populations les plus marginalisées et exclues, ou d’ambitions politiques à court terme au détriment du développement et de l’inclusion à long terme. En effet, comme l’affirment certain·e·s expert·e·s, « l’absence de données est une information en soi ».
Reportages
Le tissage et la broderie brouillent les frontières entre art et fonctionnalité, entre aspect pratique et dimension esthétique. Par le passé, les mouvements de femmes ont souvent utilisé les textiles pour sensibiliser le public aux questions qui leur tenaient à cœur, comme l’acceptation de son corps, la justice reproductive ou encore la lutte contre le racisme systémique. Les artistes contemporaines et les collectifs textiles dirigés par des femmes perpétuent cette tradition à travers des œuvres reflétant leur environnement et leurs coutumes locales. Depuis des milliers d’années, l’art textile permet ainsi aux femmes du monde entier de créer des passerelles entre les générations passées et futures, au sein des familles et des communautés.
Nous tenons à remercier les artistes dont les créations illustrent ce rapport :
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Nneka Jones
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Rosie James
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Bayombe Endani, représentée par The Advocacy Project
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Woza Moya
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Le Collectif de femmes Tally Assuit, représenté par l’International Folk Art Market
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Pankaja Sethi
