Mise à jour

« Accoucher en toute sécurité, même maintenant », l’appel de l’UNFPA à une réponse mondiale au coronavirus (COVID-19)

19 Mar 2020

Besoins pour mars-avril 2020 : 67,5 millions de dollars (USD)

Le nouveau coronavirus a été désigné « urgence de santé publique de portée internationale » le 30 janvier 2020 par l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Le 11 mars 2020, l’OMS a déclaré la maladie à coronavirus COVID-19 comme pandémie. Dès le 19 mars, on répertoriait plus de 205 000 cas confirmés de COVID-19 dans 166 pays et territoires, avec plus de 8 648 décès rapportés et un nombre de cas en rapide augmentation. 

Les conséquences sans précédent de cette pandémie, et les mesures restrictives imposées par la plupart des pays, ont réduit l’accès aux services vitaux de santé sexuelle et procréative et de réponse à la violence basée sur le genre, au moment où les femmes et les filles ont pourtant le plus besoin de cette assistance. L’UNFPA travaille actuellement au soutien des gouvernements et de ses partenaires pour faire des besoins spécifiques des femmes et filles en âge de procréer une priorité, conformément à l’objectif de résultats concrets pour 2030 : supprimer les besoins non satisfaits en matière de planification, éliminer les décès maternels évitables, et mettre fin à la violence basée sur le genre et aux pratiques dangereuses.

L’UNFPA aide en priorité les pays dont les systèmes de santé et d’aide sociale sont faibles, notamment les pays en situation fragile ou de crise humanitaire, et concentre ses efforts sur le renforcement de la capacité du système de santé, l’approvisionnement et la livraison d’équipement essentiel, l’assurance de l’accès à des services de santé sexuelle et liés à la violence basée sur le genre, la promotion de la communication relative aux risques et de la mobilisation de la population, et la contribution à l’étude d’impact conjointe de l’ONU.

L’UNFPA s’engage et soutient encore plus activement ses partenaires (gouvernements nationaux, agences des Nations unies et ONG), notamment via le plan stratégique de préparation et d’intervention de l’OMS, l’Appel mondial du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU, et au niveau régional et national via les équipes de l’ONU et les structures de coordination nouvellement formées.  

Besoins de financement

Le besoin de financement indicatif pour la mise en place des interventions planifiées de l’UNFPA s’établit à 67,5 millions de dollars (USD) pour deux mois, avec une répartition approximative par domaines principaux de réponse indiquée dans le tableau ci-dessous. Vu la rapidité d’évolution du COVID-19, ces besoins de financement sont provisoires et seront révisés si nécessaire, notamment vis-à-vis des difficultés d’approvisionnement et de disponibilité. La complexité de la pandémie nécessitera une flexibilité des ressources à l’échelle mondiale, qui sera un élément essentiel de la réponse aux pays prioritaires, où les besoins sont les plus grands.

Proposition de budget

Domaine d’intervention Total (USD)
Intervention 1 :  Renforcer la capacité locale et nationale des systèmes de santé pour assurer l’accès aux services liés à la violence basée sur le genre et à la santé sexuelle et procréative
Développer les interventions, en collaboration avec les partenaires nationaux, pour renforcer la capacité du système de santé à assurer l’accès aux services de santé sexuelle et procréative, particulièrement pour les femmes enceintes, les jeunes et les personnes vulnérables impactées par la pandémie. Cela comprend le recrutement et la formation du personnel de santé national et des soignant·e·s, ainsi que le déploiement interne de renforts dans chaque pays.
12 millions
Intervention 2 : Renforcer le soutien opérationnel, la logistique et la chaîne générale d’approvisionnement
Prépositionner les 12 éléments du premier niveau d’intervention recommandés par l’OMS (dont gants, blouses, combinaisons, lunettes, masques respirateurs, tabliers, chaussures et charlottes)
40 millions

Intervention 3 : Proposer une communication relative aux risques et à la mobilisation de la population, pour informer et réduire la stigmatisation
Grâce à des stratégies de mobilisation de la population, renforcer les messages et les actions de réduction des risques ; prendre en compte les besoins spécifiques des femmes en âge de procréer qui sont en quarantaine.  

6 millions

Intervention 4 : Assurer l’accès des femmes et des filles aux services liés à la violence basée sur le genre et à la santé sexuelle et procréative
A.    Assurer l’accès en temps utile des femmes enceintes, sur le point ou en train d’accoucher, ou bien allaitantes, y compris celles placées en quarantaine, à des soins de santé sécurisés et de qualité (notamment des services de santé sexuelle et reproductive) ainsi qu’à des services d’aide psychosociale à tous les niveaux, pour répondre à leurs besoins dans les cliniques mobiles et autres structures.
B.   Assurer l’accès des femmes et des filles à la prévention et à la prise en charge des violences basées sur le genre, notamment à des services dédiés aux survivantes de violences comme des refuges temporaires, des hébergements sécurisés et de l’aide financière.  

millions
Intervention 5 : Étude d’impact
Contribuer à l’étude d’impact conjointe de l’ONU sur les conséquences socioéconomiques et sanitaires de la pandémie.
1,5 millions
Coût total 67,5 millions

 

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